Pendant que les Shadocks pompaient …

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Arrivé à Comodoro Rivadavia, ville de pétrole, le week-end m’a poussé à aller faire un tour à Sarmiento. Partez de Comodoro et suivez la route 26 vers l’ouest, environ 150km plus loin … là! juste à côté des lacs! Vous traverserez la « pampa pelada » qui porte bien son nom avant de descendre dans une cuvette d’une centaine de kilomètres de large. Sarmiento se situe juste entre deux grands lacs (grands, mais grands!!) qui lui confèrent son aspect verdoyant. Végétation qui tranche franchement avec les paysages côtiers. Sarmiento vit de l’élevage (vaches, moutons), de pêche (belles truites!) et d’une agriculture naissante (cerisiers). Sarmiento bénéficie également des mânes du pétrole et cette richesse … Bref! déjà en accédant les paysages ressemblaient à certains du Québec, mais en arrivant, l’urbanisme quadrillé, l’architecture de plein pied, les véhicules qui tournaient dans le peu de rues (le samedi soir, il est tradition ici, la nuit tombée, de sortir … sa voiture illuminé plus que de raison, de faire pétarader sa moto, de faire crisser ses pneus sur les quelques rues bitumés, de déraper sur la terre battue), les fils électriques aériens, les poteaux anarchiques, les casquettes qui remplacent peu à peu les bérets des gauchos, jusqu’aux chansons de Leon Gieco, chanteur de country national, distillées dans les allées du supermarché « Norte », … N’était-ce les panneaux et inscriptions en castillan, je me serai cru quelques dizaine de kilomètres après Montréal.

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Et puis … je suis revenu vers Comodoro. En sortant de la cuvette, sur le bord de la route, fasciné par ces spectacles naturels :

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… quand j’ai senti le vent se lever. J’avais déjà constaté aux alentours de Sarmiento …

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…que la végétation était acclimatée aux caprices de Zeus :

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… que les effets se faisaient sentir sur les clôtures, presque sur la forme des nuages :

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Je discutais avec « Silvia y Antonio », un couple de retraités qui sillonnait leur pays en camping car. La force du vent a fait tomber la moto. Le casque a dévalé la pente. La discussion a coupé court. Nous sommes repartis chacun de notre côté. J’avais le vent dans le dos!!

Là! De face!!?!! (suite à certaines réflexions sur cette image, je me sens obligé de préciser que je ne suis pas en train de rouler sans casque!! Je suis debout, à l’arrêt, camper sur mes deux pieds, à plus de cinquante pas de la moto!!)

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Et les Shadocks pompaient toujours que le vent de sable a aveuglé l’horizon :

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L’estimation de la vitesse a été faite quand, calé à 100km/h, je n’ai plus senti aucune turbulence, que je me faisais encore doubler par les nuages et les broussailles qui traversaient la route!!
Etrange sensation!
L’impression d’attendre que le feu passe au vert … mais ne posez surtout pas le pied par terre!!
Tant qu’il est dans le dos, ça va!! Malheureusement sur 150 km, la route change de cap. Le vent est alors de travers. Et là! là! là! C’est la cata!! Les deux voies sont nécessaires pour contrôler le « bestiau »!! Ouch! la route n’est pas passante. Les virages prennent une autre figure : l’assurance d’être bien vertical alors que j’aborde, à 100km/h, la courbe d’un virage à droite … Oui! mais le prochain virage part vers la gauche : centrifuge et centripète s’entremêlent. Vous me direz « droite-gauche » : tu te retrouves avec le vent dans le dos!
Subitement un grand silence … juste le doux ronronnement du « flat-twin »… et je roule toujours à 100km/h.
C’est épuisant, déshydratant, et, au passage, pas terrible pour la mécanique : 4000 tours/minute pour un refroidissement à air qui ne refroidit pas … comme qui dirait l’autre, quand ça ne refroidit pas, ça chauffe!!

Tant que le vent ne sera pas calmé, je ne retouche pas à la machine!! Et cela peut durer!

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4 réponses à Pendant que les Shadocks pompaient …

  1. Mag dit :

    Suite à mon dern propos, Marc se trouve justement sur la route asphaltée de Comodoro Rivadavia, la capitale du pétrole et pas loin du siège du gouvernement de la province du Chubut..c’est surement là, que l’on doit avoir la meilleure vision du prob de la Pantagonie: paysage sans fin, raboté par le vent, sans un pet d’ombre et avec un vent à décorner les boeufs, des gigantesques éoliennes, et pr seule présence humaine, une station-service qui doit ressembler à celle de Bagdad Café.. mais avec les 3 ressources naturelles les plus convoitées au monde: les trois quarts des réserves de pétrole et de gaz du pays et des gisements d’eau douce parmi les + importants au monde..!

  2. sophie dit :

    El hombre que hace soñar a los niños… y su madre… muchas gracias amigo y tambien « aún »!
    Besitos de la ciudad real
    Sofia

  3. N'Bo dit :

    C’est top de voyager avec tes photos ! Je me dis que c’est même mieux, est ce que j’aurai vu ça en si beau ?
    Mouchass Graciass !
    NBo

  4. viviane dit :

    mais que fait magalie ??????
    et les autres ………..!!!!!!
    à vos commentaires………..il y a matière !!!!

    Qui sème le vent court après son chapeau.
    [Professeur Choron]

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